ancienne retoucheuse aux Nouvelles Galeries de Lille, 71 ans

Dans le cadre de l’exposition Fibre féminine, nous avons rencontré Paulette Brisy, ancienne retoucheuse aux Nouvelles Galeries, 71 ans. Aujourd'hui retraitée, elle nous explique son point de vue sur le métier de retoucheuse.

Ma mère cousait bien, sa cousine cousait très bien, la mère de ma mère faisait des chemises d'hommes, elle était spécialisée en chemises d'hommes, c'est difficile les chemises d'hommes, regardez les poignets boutonnés, les pattes, le col. En fait dans la famille on était plutôt branchés couture.

Élevée dans une famille où toutes les femmes cousaient, Paulette Brisy a naturellement suivi la voie professionnelle de la couture. Après un CAP dans une école religieuse à Lille, elle devient retoucheuse, et exercera longtemps ce métier, dans différents ateliers, puis aux Nouvelles Galeries.
Paulette Brisy garde de très bons souvenirs de l’ambiance de travail dans les ateliers : des chants, de la gaité, et des amitiés durables qui se sont nouées. Des souvenirs sont plus amers, comme le licenciement sans préavis des Nouvelles Galeries, où plus de 350 employés sont restés sur le carreau. Elle regrette que le métier, comme beaucoup de métiers manuels, soit mal considéré, socialement et financièrement, mais note un regain d’intérêt des jeunes générations pour les savoir-faire liés à la couture.

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Je m'appelle Brisy Paulette, j'ai 71 ans, j'ai toujours vécu dans le quartier des Bois-Blancs, et puis j'ai toujours voulu coudre. Ça toute petite, mes parents ne m'ont pas empêchée, ils ne m'ont pas poussée à autre chose et donc j'ai suivi des cours jusqu'à l'âge de 17 ans. Pendant 3 ans, j'ai pris des cours de couture dans une école tenue par des religieuses.

C'était dans le secteur aussi?

C'était rue Manuel, c'est du côté du quartier de Wazemmes. Et donc je suis sortie avec un CAP de couture. Et là, c'est comme tout le monde, on cherche du travail. Ce qui n'est pas toujours facile, et j'ai trouvé du travail en tant que retoucheuse, et j'ai fait toute ma carrière dans la retouche.

Ça vous plaisait? Enfin, c'était ce que vous vouliez ?

Oh oui, ça me plaisait. C'est difficile tout de même, il ne faut pas croire qu'on est assis, qu'on tire l'aiguille gentiment, c'est dur. Enfin maintenant je ne travaille plus, mais je veux dire, c'était tout de même dur, il fallait donner, donner, donner... Pas beaucoup de temps de répit.

Vous pouvez dire que votre travail était aussi votre passion principale?

Oui, j'ai toujours voulu faire ça. Et puis dans la famille on était tous dans la couture, ma mère cousait bien, sa cousine cousait très bien, la mère de ma mère faisait des chemises d'hommes , elle était spécialisée en chemises d'hommes, c'est difficile les chemises d'hommes, regardez les poignets boutonnés, les pattes, le col. En fait dans la famille on était plutôt branchés couture, on était manuels, mon père était électricien donc c'était un manuel aussi, on était manuels dans la famille.

Est ce que c'est cet environnement là aussi, le fait que votre famille soit liée à la couture, qui vous a donné envie de faire ce travail ?

Peut être, je ne sais pas. Sans doute, mais c'est vrai qu'il y a une influence. Mais chez nous quand j'étais petite -dit la chanson quand j'étais petite je n'étais pas grande- quand j'étais petite, les filles c'était la couture et les garçons c'était ou mécanicien ou un métier manuel. Dans mon milieu ouvrier, les filles c'était tout de suite destiné à la couture mais bon ça ne me déplaisait pas, je ne me suis pas rebellée parce que ça ne me déplaisait pas.

Ça consistait en quoi exactement votre métier de retoucheuse ?

Alors retoucheuse c'est : les gens viennent dans un atelier où il y a plusieurs personnes, différentes machines, il y a des presses et ils apportent un vêtement qui ne leur convient pas. Soit il faut raccourcir les manches, soit faut raccourcir des bas de pantalons, refaire des ceintures de pantalons... Et voilà c'est ça: diminuer des carrures etc...
Une bonne retoucheuse -je ne me mets pas de gants- mais une bonne retoucheuse c'est ça: il faut avoir des bonnes bases et les bases on apprend ça à l'école. On ne s'improvise pas retoucheuse. Si on peut faire un bas de manche, un bas de pantalon -bon jusque là c'est pas grand chose- mais il y a des retouches assez compliquées : quand il faut rétrécir, il faut remonter des cols... mais bon c'est un métier comme un autre, qui se perd.
Il n'y a qu'un truc: si j'avais une fille je ne lui conseillerais pas de faire ça, ça ne paye pas. Il faut des connaissances, il faut savoir bien repasser, il faut être avenant quand les gens viennent à l'atelier, il ne faut pas arriver avec une tête comme ça mais ce n'est pas un vilain métier. Mais ça ne paye pas. Alors les retraites sont en conséquence.

Peut être pour finir sur votre métier, peut être les qualités qu'il fallait avoir ?

La première qualité, la première et la plus importante, c'est la patience. Il ne faut pas avoir envie d'avoir fini avant de commencer. Il y a une succession de choses à faire, et c'est incontournable. Et puis du goût, il faut tout de même du goût, et puis une bonne vue, et puis l'esprit aussi -pas l'esprit d'équipe- mais vivre en harmonie avec les autres. Quand vous êtes dans un atelier il faut que tout le monde travaille dans le même sens.

Il y a des types de retouches qui vous plaisaient plus que d'autres ?

Non. J'étais plutôt spécialisée dans la femme. Mais disons que je sais faire les retouches d'hommes également.

Est-ce que vous pourriez nous raconter un peu une journée type ?

Dans un atelier, il y a un chef d'atelier qui distribue le travail, suivant qu'on est plus spécialisé en couture homme ou couture femme et puis elle distribue les pièces, on fait la retouche, on lit la fiche -parce que chaque vêtement a sa fiche: raccourcir les manches, refaire ceci, recoudre les boutons etc- et donc on suit la fiche, on suit le travail marqué sur la fiche. Mais il fallait donner, donner, donner, on en faisait jamais assez.

Vous rencontriez aussi des difficultés dans certaines tâches ? Il y a des choses qui vous ont posé problème ?

Oui parce que chaque tissu ne se travaille pas de la même manière. Vous avez un tissu très fin, vous ne le cousez pas, vous ne le repassez pas de la même manière qu'un tissu de manteau par exemple. Il faut s'adapter, il faut régler la machine, régler le point, régler la tension... Des petites choses du métier.

Et ces choses là vous les avez apprises pendant votre formation ou sur le tas ?

Ça s'apprend plus en atelier tout ça, parce qu'à l'école vous sortez avec un diplôme. Mais bon, on apprend plus en atelier comme une langue, vous apprenez une langue à l'école mais quand vous êtes sur le terrain, vous devez vous adapter autrement. Bah là c'est la même chose.

Est-ce que vous pouvez nous dire quelques mots d'argot qu'il vous reste comme ça de la couture et nous les expliquer éventuellement ?

D'argot ? Je vais vous dire quelque chose mais vous n'allez pas comprendre, et ce n'est pas vulgaire. C'est un terme, ça fait sourire : "un col qui dégueule". C'est vulgaire, mais ça n'est pas vulgaire, un col qui dégueule, c'est un col de veste qui pend en arrière. Mais quelquefois quand je veux ramener ma science je dis ça.

Vous utilisiez quoi comme outils ?

Des aiguilles, du fil, des ciseaux, des épingles, des machines évidemment, il fallait une presse, il fallait une machine pour repasser, il faut une surjeteuse, une surjeteuse c'est une machine qui coupe mais qui fait un point qui empêche le tissu de s'effilocher, un centimètre, un mannequin...

Chaque ouvrier ouvrière avait sa propre machine ou vous partagiez ?

La sur-fileuse il n'y en avait qu'une donc il fallait aller à tour de rôle mais les machines, on avait chacune sa machine qu'il fallait entretenir, ça se nettoie une machine.

Et c'était à vous de le faire ?

Oui, c'est normal parce que le tissu fait ce que l'on appelle de la bourre, ça fait des minous et si vous n'enlevez pas ces minous, à la fin le fil casse. Il faut entretenir une machine. Ma machine, bon je montre là-haut parce qu'elle est là-haut. Ma machine, elle est mieux entretenue que ma voiture !

Et il y avait des périodes où vous aviez plus de travail que d'habitude?

Dans le temps, au moment de Pâques et au moment de Noël, alors là il fallait donner, donner. Quelquefois on faisait onze heures par jour tellement il y avait du travail.

« Par amour pour son métier »

On travaillait dans un lieu bien précis pour un travail bien précis, comme là les retouches c'était des gens qui portaient leurs vêtements mais on travaillait aussi pour des magasins. On travaillait pour beaucoup de magasins de la rue Grande Chaussée, je ne sais pas si vous connaissez, c'est la rue Grande Chaussée à Lille, c'est des hauts de gamme, il y a Repetto... Ces magasins-là n'ont pas de retoucheuses à domicile donc ils portent leurs retouches tous les matins dans un atelier et c'est là où je travaillais. Il y avait beaucoup d'ateliers dans le temps et les magasins avaient leur atelier attitré, mais ils n'avaient pas de retoucheuses chez eux.

Vous avez toujours travaillé au même endroit?

Non, j'ai travaillé longtemps aux Nouvelles Galeries et après elles ont fermé en 1980. Et j'avais une amie, elle me dit "j'ai des gens de mon quartier qui cherchent quelqu'un. Ils ont une entreprise de bijoux en gros. Et ils cherchent quelqu'un" enfin je dis "ça n'a rien à voir", "bah écoute présente-toi". Bon, j'ai été embauchée. Enfin, sans doute que j'ai fait bonne impression, et je suis restée chez eux jusqu'en 1993 là où ils ont déposé le bilan. Parce que là aussi, les bijoux, c'était tout de même une chose qui a décliné beaucoup. Il y avait beaucoup de grossistes en bijouterie rue du Molinel. Je ne sais pas si vous connaissez Lille. La rue du Molinel : il y avait énormément de grossistes en vêtement, en bijoux, en tout. Donc j'ai travaillé chez eux jusqu'en 1993. Et donc là après ça a été un petit peu plus laborieux. Après, j'ai trouvé des mi-temps, mais j'ai toujours travaillé. Jusqu'à la retraite. Je faisais dans une entreprise à mi-temps le matin et dans une autre entreprise un mi-temps l'après midi, mais j'ai toujours travaillé jusqu'à ma retraite.

C'était exténuant, non, de faire l'aller retour ?

Oui c'est dur mais ce n'est pas exténuant. C'est un peu plus compliqué parce que chaque maison a sa façon de travailler. Vous comprenez ce que je veux dire ? Mais ça a été.

Au niveau de l'ambiance de travail ?

Ah c'est bien! Dans un atelier on n'est pas nombreux et puis c'est toujours bien, il y en a encore qui me souhaitent encore mon anniversaire. J'ai laissé un bon souvenir. On chante, parce que comme on travaille pas trop intellectuellement -faut tout de même être concentré sur son travail, ça c'est un fait certain, on ne peut pas faire n'importe quoi- mais on chante dans les ateliers de retouches.

Mais qu'est ce que vous chantiez ?

Des chansons de l'époque, des chansons de Michel Sardou, Gilbert Becaud. C'était de mon temps c'étaient ces chanteurs-là, mais quelquefois des chansons plus anciennes parce que toutes celles qui étaient là, c'est des gens qui avaient mon âge donc on chantait des chansons facilement, de la guerre, des chansons de pendant la guerre et tout ça. Oui, on chantait, oui, on chante facilement dans un atelier.

Et là où vous étiez il y avait majoritairement des femmes ou...

Oui. Aux Nouvelles Galeries il y avait un tailleur. Tiens j'ai travaillé chez Sigran aussi, ça n'existe plus ça, maintenant c'est Armand Thierry rue Neuve. Là aussi il y avait un tailleur.

Et du coup comment on fait pour allier la patience et justement le rendement qu'attend le patron ?

Le patron vient, il regarde comme ça "et ça c'est pas fait" bon, mais il ne se rend pas compte que quelquefois, quand vous ouvrez un vêtement -ouvrer, c'est enlever la doublure- vous ouvrez le vêtement, vous voyez l'intérieur, et quelques fois ça se passe pas bien, faut s'adapter on passe plus de temps quelquefois qu'on aurait prévu. Mais bon, c'est ça, il faut essayer d'aller au plus vite au mieux.

Quelque chose qui vous a marqué ?

Quand les Nouvelles Galeries ont fermé ils ne nous l'ont même pas dit. On l'a su à la télévision, et 350 personnes, un soir aux informations régionales, on apprend que les Nouvelles Galeries ferment le 31 décembre. C'est vraiment incorrect hein? Fermer comme ça une grande entreprise et de l'apprendre comme ça. Et on l'a appris un 6 mai, jour de mon anniversaire, c'est sûr que je ne l'oublierai jamais. Parce qu'il y a combien de gens qui se sont retrouvés en... On était 350-370 je crois à l'époque, on s'est retrouvés tous dehors.

Est ce que vous trouvez que vous avez été assez considérée ou assez remerciée pour ce que vous faisiez parce que vous étiez tout de même le cœur de l'entreprise on peut le dire ?

Non, ce n'est pas une question personnelle c'est que pour toutes les collègues c'était la même chose, je vous ai expliqué quand les Nouvelles Galeries ont fermé on l'a su par les informations régionales, ils n'ont même pas pris la peine d'avertir le personnel, vous vous rendez compte? C'est du mépris, et dans les autres entreprises c'était pareil, il ne faut pas croire, non, il n'y a pas de considération, c'est parce qu'on aime son métier, c'est parce qu'on veut travailler, qu'on a besoin de gagner sa vie, mais on n'attend pas de considération d'un patron.

Mais après avoir appris que les Galeries allaient fermer, quand vous êtes allée au travail le lendemain matin...

Le lendemain matin, tout le monde ne parlait que de ça, vous savez ça vous donne plus tellement envie de travailler, pendant 6 mois on a travaillé, je ne dis pas qu'on n'a pas travaillé mais le cœur n'y est plus. Il fallait travailler, mais là ou ailleurs, il fallait travailler. J'ai toujours essayé de faire le mieux possible, je ne dis pas que j'ai réussi, mais j'ai toujours essayé de faire le mieux que je pouvais, par amour pour mon métier.

« On devient philosophe en vieillissant »
Vous avez dit que votre métier avait tendance à se perdre ; est-ce que c'est quelque chose qui vous attriste ?

Oui et je suis contente. Voilà onze ans que je suis en retraite et je trouve que c'est bien que maintenant les jeunes s'intéressent à nouveau aux métiers manuels. Les gens s'intéressent à nouveau au tricot. Mais ça revient un petit peu! Mais les gens travaillent pour eux même. La couture... On fait des émissions maintenant sur la couture.

Au travers justement des ces émissions, on voit peut-être un petit peu les techniques qui sont utilisées aujourd'hui ? Est-ce que vous voyez une différence entre le savoir-faire qu'on pouvait avoir avant et le savoir faire qu'on a aujourd'hui ?

Ça c'est une bonne question. Il y a « cousu main » tous les samedis sur la 6, et c'est vrai que c'est tous -pas des apprentis- mais des gens qui font ça pour leur plaisir. Mais les machines aussi ont changé. Les machines sont beaucoup plus perfectionnées, c'est vrai que les techniques il y a de l'encollage, nous on toilait. Un manteau c'est du gros tissu, mais il faut qu'il soit entoilé, il faut -comment vous expliquer- il faut qu'à l'intérieur il y ait une toile qui maintienne un peu le tissu. Dans le temps, il fallait la coudre à la main, maintenant c'est autocollant: vous passez le fer dessus, ça y est c'est collé, c'est du thermocollant. Et puis il y a des machines. Les machines sont tout de même beaucoup mieux, les presses aussi. Avant vous aviez un fer à repasser et une pattemouille -je ne sais pas si vous savez ce que c'est qu'une pattemouille- c'est un morceau de chiffon souple que vous mouillez et que vous mettez sur la couture et avec votre fer vous ouvrez les coutures, c'est des termes de métier je ne sais pas si vous comprenez un petit peu ce que je veux dire. Pour repasser on avait une pattemouille tandis que maintenant, c'est des -comment on appelle ça- des centrales vapeur, c'est mieux, ça va plus vite! C'est le patron qui voit ça aussi, que ça va plus vite.

Est ce qu'il y a des tics ou des habitudes que vous avez gardés de votre travail ? Comme compter des fils, des choses comme ça...

Je continue à coudre encore un petit peu. Vous savez quelque chose que vous avez fait pendant pratiquement 40 ans ça reste, mais vous décrire des choses c'est un peu difficile.

Au niveau de vos conditions de travail et au travail lui-même, comment vous viviez, c'est quoi votre ressenti quant à...

Je n'étais pas mécontente de mon travail, mais j'ai toujours, pendant longtemps, ressenti -comment dire ça- pas une gêne, mais comme les métiers manuels ont pendant des décennies étaient un peu méprisés, il faut dire ce qui est, étaient méprisés. Donc j'étais un peu gênée de dire que j'étais dans la couture, que j'étais retoucheuse, les métiers manuels ont pendant longtemps été décriés. Moins maintenant parce que ça revient, tous les métiers manuels reviennent à la mode, mais pendant longtemps j'ai ressenti cette "infériorité" si on peut dire. On a l'impression que, parce qu'on est manuels, on ne fait pas travailler sa tête. Mais c'est pas vrai. On n'est pas des abrutis. On est bien obligés de réfléchir. On devient philosophe en vieillissant.

Mais quand vous étiez plus jeune ça vous a fait souffrir ce regard là ?

Souffrir non mais ça m'a tout de même un peu -pas écrasée, c'est trop- mais ça m'a tout de même un peu diminuée. Je me sentais diminuée, je me dis pourquoi j'ai choisi ça, j'aurais dû faire employée de banque, quand j'avais l'âge de rentrer à l'école on rentrait dans les banques assez facilement maintenant il faut être bardé de diplômes. Mais là non, je voulais coudre.

Et c'était compliqué de trouver du travail à l'époque ?

Non

Pas du tout ?

Encore maintenant si je me donnais la peine de trouver du travail, je trouverais du travail, parce qu'il n'y a plus personne qui veut le faire, il n'y a plus personne de compétent, de qualifié. Donc non, si je me présentais, mais je ne veux plus, puis la vue, la vue baisse aussi, mais le dos aussi prend, on a mal au dos à être toujours plié là comme ça, on a mal au dos, en vieillissant. C'est vrai que c'est des métiers où vous trouvez toujours du travail.

Et il y a des personnes avec qui vous avez été formées et avec qui vous avez gardé contact ?

Dans mes collègues il y en a encore deux qui m'appellent, on s'appelle au moment des vacances, on s'envoie des cartes, et puis on s'appelle au moment des anniversaires, je suis restée en bons termes. Ma copine Danièle alors là ça fait 45-48 ans qu'on se connaît, on s'est connues aux Nouvelles Galeries et tous les ans on fait un voyage ensemble.

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